Quels ont été vos premiers contacts avec l’ARS ?
Cela
devait être à mon arrivée à Avenches comme collaboratrice scientifique
en septembre 1989. C’est la première fois que je participais à une
Assemblée générale de l’ARS, qui, cette année-là, avait lieu à Fribourg.
Après quatre ans à passés à Rome, un peu à l’écart de l’archéologie
suisse, je me souviens avoir été très heureuse de pouvoir rencontrer des
collègues, échanger, me sentir appartenir à une communauté
scientifique, dans un cadre simple et amical.
Quelle découverte ou projet de recherche a marqué votre carrière ?
Les découvertes de nouveaux sanctuaires à Aventicum avec les premiers vestiges laténiens sous-jacents. Tant de nouveautés en si peu de temps ! Huit temples et édifices sacrés ont été découverts ou redécouverts en moins de dix ans, motivant alors l’organisation à Avenches d’un colloque international initié par l’ARS et le SMRA en 2006. J’ai eu la chance de pouvoir mener ce projet, étant à la fois présidente de l’ARS et collaboratrice scientifique au sein du SMRA.
Pourriez-vous nous raconter une anecdote à propos d’un congrès de l’ARS ?
En
2004, à Windisch, après le repas en commun, qui avait eu lieu au Musée,
nous avons dansé comme des fous dans l’une des salles d’exposition! Je
ne crois pas que cela puisse encore être possible aujourd’hui…
Comment voyez-vous le développement de l’archéologie romaine en Suisse ces prochaines années ?
L’appellation
«archéologie romaine » en tant que telle n’est à mon sens plus vraiment
pertinente. Celle-ci, et les récentes découvertes ne cessent de nous le
montrer, ne peut se comprendre qu’en lien avec les époques qui l’ont
précédée et celles qui lui ont succédé. Le décloisonnement des
disciplines, déjà amorcé depuis quelques années, doit se renforcer,
favorisant les études diachroniques et transdisciplinaires et une
collaboration accrue, notamment avec les sciences humaines et sociales.
Par ailleurs, une formation universitaire en histoire de l’architecture
axée sur les périodes celtiques et romaines devrait être mise en place
afin de créer une relève pour une étude pertinente des vestiges bâtis
gallo-romains.
Un souhait pour l’anniversaire de l’ARS ?
Qu’elle
vive encore longtemps et surtout qu’elle reste une association de
professionnel. les ouvert.es aux échanges scientifiques de manière
amicale et informelle, réunissant sur le même plan étudiants,
techniciens de fouilles, directeurs de Musée et professeur.es
d’Université. Qu’elle demeure une association libre et ouverte,
collaborant régulièrement avec l’AGUS et la SAM et organisant
régulièrement un certain nombre d’activités en commun…
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